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19/07/2023 - Le Port de Barcelone confirme sa position de référence internationale en matière de développement durable grâce à l'innovation
L'innovation est devenue le principal protagoniste de la stratégie que le Port de Barcelone a déployée ces derniers mois et lui a permis de clôturer le premier semestre 2023 avec un bilan positif, tant par le nombre que par l'importance des projets qui se sont concrétisés au cours de ces six mois. C'est ce qu'a souligné le président du Port de Barcelone, Lluís Salvadó, lors de la conférence de presse qui s'est tenue aujourd'hui pour dresser le bilan du premier semestre.
Lluís Salvadó a expliqué qu'au cours du premier semestre de cette année, les efforts se sont concentrés sur l'innovation " dans tous les domaines d'activité du port ". Cela a permis de "suivre notre feuille de route, en menant à bien d'importantes initiatives qui doivent garantir le développement durable du port de Barcelone et faire de nous une référence internationale". Parmi ces projets éclos au cours des six premiers mois de 2023, on peut citer la BCN Port Innovation Foundation, l'espace d'innovation de référence de l'économie bleue BlueTechPort et le début de la mise en œuvre du premier réseau privé 5G SA à être installé dans un port européen.
"Nous nous engageons à être des pionniers de l'innovation sous tous ses aspects pour faire de Barcelone un port plus vert, un port plus humain et un port de référence internationale. Et nous le faisons en promouvant des projets qui nous permettent de croître de manière durable, d'avoir un impact positif sur le territoire où nous nous trouvons et de nous différencier de nos concurrents par la qualité de nos services", a résumé le président du port de Barcelone.
Lluís Salvadó, président du Port de Barcelona, et José Alberto Carbonell, directeur général.
Innovation et services
À titre d'exemple, Lluís Salvadó a cité le lancement du B2B Logistics Busan Barcelona Hub, un centre logistique pour le commerce avec la Corée promu en collaboration avec le port de Busan, qui a fait du port de Barcelone le port d'Europe le mieux connecté avec le pays asiatique. "Depuis l'inauguration de ce hub, les lignes maritimes régulières que nous avons avec la Corée ont augmenté et, dès ce premier semestre 2023, nous sommes devenus le port européen le mieux connecté à ce marché, devançant même les ports du nord de l'Europe. Nous avons commencé l'année avec quatre services maritimes pour conteneurs avec la Corée, soit autant que le port de Rotterdam, le deuxième port le mieux connecté. En mai, une cinquième ligne maritime est entrée en service et en août, nous ajouterons un nouveau service", a annoncé Lluís Salvadó. Cette amélioration des connexions s'est accompagnée d'une croissance significative des importations en provenance de ce marché, à savoir 43,5 % par rapport au premier semestre 2022.
Le responsable portuaire a rappelé que Barcelone est "un port éminemment importateur et exportateur, qui dessert un hinterland dynamique. Cependant, la consommation et la production de biens et de services générées dans cet hinterland sont limitées. Par conséquent, le trafic transitant par le port ne peut pas augmenter à l'infini. Donc que faisons-nous pour créer de nouveaux secteurs d'activité qui apporteront une plus grande richesse à la société que nous servons ? Innover dans le domaine des affaires.
Mouvements de marchandises
En ce qui concerne le trafic du port au premier semestre, le directeur général de l'Autorité portuaire, José Alberto Carbonell, a expliqué que le volume des marchandises était de 32,5 millions de tonnes, soit 10,6 % de moins qu'au cours de la même période en 2022, "principalement en raison de la baisse des vracs liquides et des conteneurs de transbordement. Les vracs solides et les automobiles sont le point positif des trafics de cette année, et ont connu une croissance remarquable". Le trafic de conteneurs a diminué dans une proportion similaire au trafic total, soit 10,9 %, et a totalisé 1,6 million d'EVP. "Ces chiffres sont le résultat de la situation économique actuelle et sont en ligne avec ce qui se passe dans le reste des ports en Espagne et sur le continent", a ajouté José Alberto Carbonell.
Le trafic de l'hinterland, c'est-à-dire le trafic de marchandises à l'exportation et à l'importation, a connu un meilleur résultat que le trafic total et s'est maintenu à des niveaux similaires à ceux de 2022, avec un volume de 17,6 millions de tonnes.
En ce qui concerne les vracs liquides, le volume a atteint 6,7 millions de tonnes, avec une baisse de 15,8 %. "La raison de cette baisse réside dans la diminution du trafic d'hydrocarbures et des importations de GNL, dans ce dernier cas parce que les réservoirs sont pleins et qu'il y a peu de demande en raison du ralentissement de l'activité économique, de l'utilisation accrue des énergies renouvelables par le secteur de l'électricité et de températures inhabituellement élevées en hiver", a déclaré le directeur général du port de Barcelone. En ce qui concerne les vracs solides, le trafic s'est élevé à 2,71 millions de tonnes, soit 15,9 % de plus qu'au cours de la même période en 2022, une croissance principalement due à la bonne performance des exportations de ciment et de sel et des importations de céréales et de farine.
Les automobiles accélèrent
Le trafic de véhicules est celui qui a le plus augmenté au port de Barcelone. En effet, 410 809 véhicules ont été traités, soit une augmentation de 64,8 %, positive sur tous les segments, aussi bien dans les exportations et les importations que dans le transit et le cabotage.
Le résultat positif des exportations (+33,5 %) est dû à l'augmentation des ventes à l'étranger de pratiquement toutes les marques qui exportent par le port de Barcelone. Dans le cas des importations, la croissance est à trois chiffres (+146,3%) et s'explique principalement par l'engagement du Port de Barcelone à se positionner comme hub d'entrée sur le marché européen des véhicules électriques chinois. En termes de transit et de cabotage, la croissance s'est élevée à 94,3 % et 38,4 %, respectivement.
Enfin, le trafic de passagers au port de Barcelone entre janvier et juin s'est élevé à 2 millions de personnes, soit une croissance de 69,7 % par rapport à 2022 et en légère augmentation par rapport aux chiffres pré pandémie (+8,3 %). Dans le cas des ferries, 642 251 passagers ont transité par le port de Barcelone. Pour les navires de croisière, le résultat a été de 1,38 million de personnes.
Début des travaux de rénovation du bâtiment de Portal de la Pau
Avant la conférence de presse, le conseil d'administration du port de Barcelone a décidé d'attribuer le contrat de rénovation du bâtiment de Portal de la Pau, qui abrite le siège officiel de l'autorité portuaire de Barcelone, à l'union d'entreprises Dragados/Urcotex/ CRC pour un montant de 15 629 051,73 euros. Cette action comprend le renforcement de la structure existante, la consolidation et la réparation du complexe, ainsi que les installations nécessaires pour adapter le bâtiment aux exigences actuelles en matière d'énergie, d'environnement et de sécurité.
Les travaux sont prévus pour une durée de 18 mois, avec un arrêt des travaux et le démontage de la grue à tour pendant le déroulement de la Coupe de l'America : d'août à octobre 2024.
Par ailleurs, la composition du conseil d'administration a été modifiée avec l'entrée de Laia Bonet, première adjointe au maire de Barcelone, en remplacement de Janet Sanz.
26/05/2023 - Le GNL : un carburant pour la transition énergétique
L'utilisation du gaz naturel liquéfié (GNL) comme carburant de transition vers un futur zéro émission est déjà une réalité. Son utilisation par les navires et les navires de croisière a augmenté, ce qui ouvre la voie à l'utilisation d'autres carburants encore plus durables, tels que le bioGNL et le gaz naturel synthétique.
En 2021, les opérations de soutage de GNL au port de Barcelone ont représenté près de 11% du total des opérations de soutage, confortant le port en tant que plaque tournante du GNL en Méditerranée.
Le GNL, un carburant en developpment
L'industrie du transport maritime a appuyé sur l'accélérateur pour atteindre ce qui sera sans aucun doute l'un des objectifs les plus ambitieux de ce siècle : réduire ses émissions annuelles de gaz à effet de serre d'au moins 50 % d'ici 2050, par rapport aux niveaux de 2008. Dans un monde où 90% des marchandises sont transportées par voie maritime, cette transition doit s'appuyer sur des carburants plus propres que les carburants conventionnels, qui ouvrent la voie à des carburants zéro émission.
L'utilisation du GNL dans le monde du transport maritime a augmenté ces dernières années. Selon la plate-forme de DNV, il y a actuellement 355 navires alimentés au GNL en service et des commandes ont été passées pour 521 autres.
L'année 2022 s'est terminée avec l'ajout de 222 nouveaux navires au GNL bicarburant à la plateforme Alternative Fuels Insight de DNV, soit seulement 20 de moins qu'en 2021 malgré la hausse des prix du gaz de l'année dernière. De plus, 104 ont commencé à fonctionner en 2022, ce qui représente une croissance de 41 % au sein de la flotte de navigation. Tout cela signifie qu'au total, il y a aujourd'hui dans le monde, selon la plate-forme DNV, 355 navires qui utilisent le GNL comme carburant et des commandes sont en cours (en ajoutant les 222 supplémentaires de 2022) pour 521 autres navires.
Parmi ces navires, figurent aussi des navires de croisière. Le premier navire passagers à utiliser le GNL pour se propulser était l'AIDAnova, un navire de 337 mètres de long de la Carnival Corporation naviguant en Méditerranée. Depuis la mise en service d'AIDAnova en décembre 2018, la construction de 20 autres navires de croisière fonctionnant au GNL a été annoncée. .
L'AIDAnova, le premier navire passagers à utiliser le GNL pour se propulser.
En 2021, les opérations de soutage de GNL au port de Barcelone ont représenté près de 11% du total des opérations de soutage, confortant le port en tant que plaque tournante du GNL en Méditerranée.
Les options de soutage de GNL des navires ont également augmenté récemment. Selon le « Rapport mondial sur le GNL 2022 » de l'Union internationale du gaz (IGU), la flotte de navires d'avitaillement a atteint 30 unités en avril 2022, un nombre qui, selon DNV, est passé à 43 unités début 2023 avec des commandes actuelles de 18 unités supplémentaires. Les deux tiers d'entre eux opèrent en Europe, où les réglementations en matière de contrôle des émissions sont plus strictes. D'autre part, note-t-on dans le rapport, la flotte en Asie et en Amérique du Nord a également commencé à croître.
En 2021, par exemple, neuf navires d'avitaillement ont commencé à opérer dans le monde. Certains l'ont fait dans des régions où il n'y avait pas de navire de ce type jusqu'à présent: le FueLNG Bellina et l'Avenir Accolade, par exemple, ont été les premiers à opérer à Singapour et au Brésil, respectivement.
L'augmentation du nombre d'unités alimentées au GNL a également encouragé la construction de navires d'avitaillement (soutage) et leur positionnement dans des ports clés pour les routes maritimes.
Le premier navire de soutage de GNL a été le Pioneer Knudsen, qui a été mis en service en 2004. Cependant, la plupart d'entre eux sont devenus actifs au cours des cinq dernières années, nous parlons donc d'une flotte jeune. À ceux-ci s'ajoutent les installations qui ont été incluses dans les ports et les terminaux, ce qui permet une distribution de plus en plus efficace de ce carburant.
Un carburant plus propre que le carburant conventionnel
Selon différentes études, ce combustible permet d'éliminer les émissions d'oxyde de soufre et de particules fines et de réduire considérablement celles des oxydes d'azote. Au total, son utilisation réduit les émissions de gaz à effet de serre entre 10 et 25%.
« Le GNL est un carburant plus propre que les carburants conventionnels, ce qui permet de réduire les émissions polluantes et de minimiser les émissions de gaz à effet de serre, ce qui est particulièrement important pour les ports proches des grandes villes, comme Barcelone », explique Daniel Ruiz, technicien en environnement au port de Barcelone. « En outre, son utilisation ouvre la porte à l'utilisation de nouveaux futurs carburants à émissions nulles ou quasi nulles, tels que le bio-GNL ou le GNL-synthétique, et plus tard l'hydrogène, l'ammoniac ou le biométhanol. »
L'expérience acquise par des ports tels que Barcelone avec l'utilisation du GNL nous permet de faire face aux problèmes posés par ces carburants, tels que l'inflammabilité ou la cryogénie. L'expérience et les connaissances acquises se concrétisent notamment sous la forme de mesures de sécurité, de réglementations pour l'approvisionnement en carburant ou de nouvelles chaînes d'approvisionnement logistiques.
L'augmentation du nombre d'unités alimentées au GNL encourage la construction de navires d'avitaillement (soutage).
Le GNL, clé du Plan de Décarbonation
« Lorsque la politique d'introduction du GNL dans le port de Barcelone a commencé en 2014, il n'y avait pratiquement aucun navire alimenté par ce carburant. Il n'y avait pas non plus de logistique d'approvisionnement spécifique et les nombreuses réticences à l'utiliser rendaient sa mise en œuvre pratiquement impossible », explique Jordi Vila, responsable environnement de l'Autorité portuaire de Barcelone.
Aujourd'hui, cependant, la situation est tout à fait différente. « Depuis 2017, les opérations de bunkering de GNL sont effectuées à partir de camions-citernes, en mode truck-to-ship, et depuis 2019 de navire à navire, en mode ship-to-ship, toujours en toute sécurité et sans aucun accident », explique Vila.
Vila ajoute également que l'introduction du GNL dans le port de Barcelone a contribué à briser les schémas préétablis et l'inertie acquis au cours de décennies d'utilisation de carburants traditionnels. Grâce à la réalisation de projets pilotes, tels que Cleanport ou Core LNGas hive, les analyses de risques nécessaires ont été réalisées pour un approvisionnement en carburant en sécurité et le développement de la chaîne logistique d'approvisionnement a été facilité.
« Tant la communauté portuaire que les armateurs ou l'autorité portuaire elle-même ont pu constater que le GNL était techniquement viable et sûr, facilitant sa pénétration ultérieure en tant que carburant pour les navires fonctionnant au GNL et ouvrant la voie à l'introduction future d'autres carburants d'une complexité égale ou supérieure du point de vue de la sécurité, tels que l'hydrogène ou l'ammoniac », explique le responsable environnement.
Le Haugesund Knutsen, le premier navire de soutage de GNL construit en Espagne, a sa base permanente au port de Barcelone.
Le GNL en chiffres
En 2021, les opérations de soutage de GNL dans le port de Barcelone représentaient près de 11% du total des opérations de soutage. En 2022, cependant, les chiffres ont été réduits. « L'année 2022 a été compliquée par l'augmentation mondiale des prix du GNL, aggravée par la guerre en Ukraine. Cela signifie que les navires GNL, qui disposaient de moteurs hybrides, ont réduit l'utilisation de GNL », explique Daniel Ruiz.
Au total, 26 400 m3 de GNL ont été fournis sur 32 opérations, contre 65 000 mètres cubes et 236 opérations en 2021 (année au cours de laquelle les effets de la crise provoquée par la pandémie de COVID-19 se faisaient encore sentir). « On estime que, lorsque les prix se normaliseront et que les mesures réglementaires qui pénalisent l'utilisation du diesel commenceront à être appliquées, l'utilisation du GNL reviendra à des niveaux supérieurs à ceux de 2021 », conclut Vila.
En outre, on s'attend à ce que l'utilisation du GNL augmente à mesure que davantage de navires utilisant du GNL seront construits. De même, davantage de navires l'utiliseront lorsque la chaîne logistique sera mise en œuvre sur davantage de routes de navigation. « Actuellement, la durée de vie moyenne d'un navire est d'environ 25 ou 30 ans, donc, pour commander un navire avec un nouveau carburant, le propriétaire doit être sûr qu'il disposera de ce carburant sur toutes ses routes, pendant tout cette période et à un prix raisonnable », explique Vila.
« Bien que le GNL soit un combustible fossile, c'est le seul carburant technologiquement mature qui réduit la pollution atmosphérique et les émissions de CO2 et dispose d'une chaîne logistique mise en œuvre dans de nombreux ports. Cela permet aux armateurs d'avoir une sécurité d'approvisionnement », explique-t-il.
Un centre de soutage en Méditerranée
Depuis début 2023, le Haugesund Knutsen a sa base permanente dans le port de Barcelone. C'est le premier navire d'approvisionnement en GNL construit en Espagne et le premier, également, à avoir une base fixe dans un port du pays.
Jusqu'à présent, les navires fournissant du GNL à d'autres navires au port de Barcelone n'y étaient pas basés, mais devaient effectuer de longs voyages – parfois depuis Gibraltar, les îles Canaries ou les Pays-Bas – pour atteindre leur destination. Le Haugesund Knutsen sera toutefois basé dans le port méditerranéen, ce qui facilitera et réduira les coûts de ces opérations.
Le navire lui-même a été conçu pour effectuer des approvisionnements agiles et flexibles. « Il dispose d'une bunker station des deux côtés, ainsi qu'au centre et à l'arrière du navire, ce qui lui permet d'approvisionner par bâbord et par tribord différents types de navires de réception et d'opérer dans un large éventail de terminaux pour charger du GNL », explique Daniel Ruiz.
« Il dispose de 2 réservoirs bilobulaires de type C d'une capacité totale de 5000 m3 de GNL et a été conçu avec un faible tirant d'air, ce qui lui permet d'aborder les navires de croisière sous la ligne des canots de sauvetage. Cela évite l'utilisation d'un ponton de séparation entre le navire d'avitaillement et le récepteur, ce qui permet d'économiser des coûts et du temps d'exploitation », ajoute-t-il.
Le navire, propriété de la société Knutsen et Scale Gas, une filiale d'Enagás, a été construit dans le cadre du projet LNGHive 2 Barcelona. Selon les responsables environnement du port de Barcelone, la participation à ce projet a permis d'améliorer la rédaction d'un nouveau cahier des charges techniques pour la fourniture de GNL en tant que service portuaire, qui sera publié dans quelques mois et qui a permis d'améliorer la réglementation existante en matière d'approvisionnement.
« Cette avancée et d'autres contribueront à consolider le port de Barcelone en tant que hub de bunkering de GNL en Méditerranée. En outre, notre souhait est qu'à l'avenir, il soit également consolidé en tant que hub de bunkering pour les nouveaux carburants zéro carbone », explique Ruiz.
Pier Next, le blog de l'innovation du Port de Barcelone.
17 mai - El Port de Barcelona lance les travaux d'électrification des quais (OPS) sur le terminal à conteneurs BEST du groupe Hutchison Ports.
Les travaux d'installation du premier système d'alimentation électrique à terre (OPS) pour les navires porte-conteneurs ont déjà commencé au terminal BEST de Hutchison Ports, dans le port de Barcelone. Les travaux ont commencé par l'ouverture de tranchées pour amener le réseau électrique moyenne tension jusqu'au quai lui-même, où le système OPS auquel les navires seront raccordés sera installé à la fin de l'année.
L'entreprise danoise PowerCon A/S, lauréate de l'appel d'offres lancé l'année dernière, est chargée de l'exécution des travaux pour un budget de 4,9M€. Les travaux coïncident avec ceux que Hutchison Ports BEST réalise pour augmenter sa capacité de stockage de 25 %, 7 nouveaux blocs pour les conteneurs, facilitant ainsi le travail des ouvriers chargés d'ouvrir les tranchées et d'installer le câblage nécessaire à l'OPS.
L'OPS du terminal BEST de Hutchison Ports sera le premier à être installé dans le port de Barcelone dans le cadre du projet Nexigen qui, avec un investissement initial de 110 M€, déploiera un réseau électrique de moyenne tension dans les principaux quais du port dans le but de les équiper d'OPS afin que les navires amarrés au port puissent arrêter leurs moteurs et fonctionner avec de l'électricité certifiée 100 % renouvelable, réduisant ainsi les émissions.
Le terminal Hutchison Ports BEST sera le premier terminal à conteneurs du sud de l'Europe à être équipé de ce système innovant et permettra d'obtenir des informations réelles et utiles, basées sur l'expérience, sur les performances de l'OPS sur les navires porte-conteneurs. Cela permettra de tirer des conclusions sur les meilleures pratiques et d'identifier les besoins et développements futurs pour le déploiement du reste de l'OPS, qui sera installé avant 2030. Le deuxième pilote sera opérationnel au terminal de ferries l'année prochaine, ce qui permettra de tester le système sur ce type de navire également.
Parallèlement au lancement des travaux d'installation du pilote OPS de Hutchison Ports BEST, le port de Barcelone a entamé en février le processus d'appel d'offres pour la construction de la sous-station électrique qui constituera un pilier fondamental du nouveau réseau, tout en s'assurant une position de consommateur majeur dans la future sous-station de Cerdà que Red Eléctrica construira à proximité de la Ronda Litoral. Cela garantira au port de Barcelone l'accès à l'alimentation haute tension de la zone portuaire par une connexion souterraine, qui fait également l'objet d'un appel d'offres, et permettra de poursuivre l'électrification des autres terminaux.
Lorsque le port de Barcelone aura électrifié tous les points d'accostage des navires de croisière, le quai Prat et les terminaux de ferry du quai Sant Bertran et du quai Costa, 66 000 tonnes de CO2 et 1 234 tonnes de NOx provenant de l'activité portuaire seront éliminées. Cela représente une réduction de 38 % des NOx et du CO2 émis par les navires pendant leur séjour à quai et l'élimination de 22 % des émissions de NOx et de CO2 provenant de l'ensemble des activités portuaires. À moyen terme, l'électrification sera un facteur clé pour atteindre l'objectif d'une réduction de 50 % des émissions d'ici à 2030 et devenir un port climatiquement neutre d'ici à 2050.
13 mars - 2 projets innovants et structurants pour l'avenir énergétique du Port de Barcelone.
Le Port de Barcelone va investir 110 millions d'euros dans son projet Nexigen visant à décarboniser l'activité portuaire et à améliorer la qualité de l'air. Sur ce total, 90M€ correspondent aux investissements à réaliser dans les systèmes OPS (onshore power supply) pour connecter les navires à quai au réseau électrique général, en utilisant de l'énergie certifiée 100 % d'origine renouvelable. Les 20 M€ supplémentaires sont nécessaires pour déployer un réseau qui comprend la sous-station électrique du port, la connexion haute tension au réseau de Red Eléctrica et le déploiement du réseau moyenne tension dans toute la zone portuaire.
L'objectif est que d'ici 2030, le port de Barcelone ait électrifié tous les postes d'amarrage des navires de croisière, le quai à conteneurs Prat (terminal BEST) et les terminaux de ferry du quai Sant Bertran et du quai Costa, éliminant ainsi 66 000 tonnes de CO2 et 1 234 tonnes d'émissions de NOx provenant de l'activité portuaire. À long terme, l'électrification des quais du port de Barcelone sera un élément clé pour atteindre la neutralité carbone à 2050.
L'électrification des quais est un processus complexe et long : 240 kilomètres de câbles seront installés et 20,5 kilomètres de gaines seront posés jusqu'aux terminaux. Le port de Barcelone prévoit d'effectuer les premières connexions électriques pour les navires au terminal à conteneurs BEST et au terminal ferry de Barcelone entre 2023 et 2024.
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Par ailleurs, le port de Barcelone installe des panneaux photovoltaïques innovants sur le quai Pescadors.
Le Port de Barcelone, COMSA Corporación et la Cofradía de Pescadores de Barcelona collaborent pour installer des panneaux photovoltaïques flexibles sur les toits des cabanes de pêcheurs situées sur le quai Pescadors.
L'objectif du projet est de développer et de tester des solutions innovantes pour l'intégration de modules photovoltaïques sur les bâtiments afin d'augmenter la production d'énergie renouvelable et la durabilité des bâtiments et des infrastructures.
L'installation photovoltaïque sur les toits des cabanes a une puissance de 29,5 kWp et devrait produire annuellement 43,4 MWh, soit 5 % de la consommation totale du quai des pêcheurs et 11 % de la consommation de la fabrique de glace.
Les panneaux photovoltaïques innovants développés par le fabricant allemand Heliatek, ont été produits avec des matériaux organiques et sont très légers et flexibles ; ils s'adaptent à l'ondulation des toits des cabanes sans structures additionnelles et favorisant l'intégration des plaques au bâti.
L'action s'inscrit dans le cadre du projet européen LIFE BIPV (Building-integrated Photovoltaics), coordonné par COMSA Corporación et cofinancé par le programme européen LIFE.
14 février - 71 millions de tonnes de marchandises, c'est le chiffre record atteint par le Port de Barcelona en 2022.
Le Port de Barcelona a dépassé les 70,9 millions de tonnes de trafic total en 2022, soit une croissance de 6,9%. Un chiffre record qui fait suite à la forte reprise de l'exercice précédent et qui excède le maximum enregistré en 2018 de 67,8 millions de tonnes. En 2022, tous les trafics représentés au Port de Barcelone ont été en hausse, sauf les conteneurs qui se sont maintenus aux mêmes niveaux que 2021 (-0,3%), avec un peu plus de 3,5 millions de TEU, un bon résultat si on le compare aux autres ports de la région.
Les vracs solides clôturent l'année avec un volume de 4,5 millions de tonnes, en légère augmentation par rapport à 2021, grâce à la croissance des potasses (+53%) et du sel commun (+10,3%), trafics liés au nouveau terminal de Iberpotash, et des céréales et farines (+64%).
Les vracs liquides ont atteint un chiffre de 15,6 millions de tonnes, en hausse de près de 30% due principalement aux hydrocarbures (12 millions de tonnes, +34,5%) : le trafic de gasoil a augmenté de 113% et le GNL, de près de 40%, frôlant les 4 millions de tonnes. Les installations de GNL du Port de Barcelona sont parmi celles qui offrent la plus grande capacité en Europe pour le stockage stratégique et la distribution de ce combustible sur le continent.
En ce qui concerne le trafic de conteneurs pleins, qui reflète le mieux la situation de l'économie, les résultats du Port de Barcelone ont été en ligne avec le ralentissement des trafics maritimes internationaux, mais dans une moindre mesure que dans d'autres ports de la région. Les conteneurs imports (+3,4%) et les transits (+4,5%) restent en positif et ont atteint un record historique, alors que les exports sont à la baisse (-5,9%).
Les imports de Chine, le premier marché du Port de Barcelona, ont chuté de près de 30% alors que les exports ont légèrement augmenté, de 1%. Par contre, des pays comme les Etats-Unis ou l'Inde ont augmenté leur trafic avec Barcelone de plus de 10%.
Il convient de relever le bon comportement du trafic de véhicules à 591.015 unités, +18,4%. Un très bon résultat si l'on considère l'incertitude dans laquelle se trouve l'industrie automobile : les immatriculations en Espagne ont chuté de 5,4% en 2022 (données de l'ANFAC). Plusieurs facteurs, comme la fermeture de l'usine Nissan, ont entraîné une baisse de 7,9% des exportations de véhicules neufs. En revanche, les importations (+63%) et les transits (+145,7%) ont connu une forte hausse. "Ceci n'est pas le fruit d'une croissance de la demande, mais de la stratégie de nouvelles marques qui ont choisi le Port de Barcelone en tant que hub de distribution maritime et terrestre de leurs véhicules fabriqués dans différents pays et distribués à partir d'ici vers le reste de l'Europe", a expliqué le directeur général du Port de Barcelona, José Alberto Carbonell. A souligner, l'augmentation de trafic des véhicules électriques, fruit de l'engagement du Port à offrir les services associés à ce type de véhicules, qui représentent déjà près de 20% du total des importations à Barcelone, et ont relégué le Japon à la deuxième position des pays d'origine derrière la Chine.
Le trafic de passagers poursuit sa reprise après le coup d'arrêt causé par le Covid. Les ferrys ont totalisé plus de 1,6 millions de passagers (+62%), soit au-dessus des chiffres 2019, principalement grâce aux connexions avec les Iles Baléares (le Maroc n'ayant rouvert ses frontières aux passagers qu'en 2022). En revanche, le chiffre de 2,3 millions de croisiéristes est encore bien en-deçà des 3,1 millions de 2019.
Résultats financiers
Le Port de Barcelona a clôturé 2022 avec un chiffre d'afffaires de 181 millions d'euros, en croissance de 20% par rapport à 2021, et 5% de mieux que l'exercice antérieur au Covid, où la barre des 172 millions était atteinte. Il est important de souligner que ce chiffre record, auquel le trafic de conteneurs et vracs liquides ont contribué à 50%, aurait été plus élevé encore si le Port n'avait pas appliqué un Plan de Reprise sur la période 2021-2022 avec des avantages dont ont bénéficié les opérateurs pour pallier aux effets du Covid sur l'activité portuaire.
Les résultats d'exploitation se sont élevés à 54 millions d'euros, un chiffre qui intègre les provisions et les revenus exceptionnels d'anciens litiges. L'EBITDA atteint 104 millions d'euros, et le résultat de l'exercice, 63 millions d'euros, 66% de plus que le précédent.
L'endettement bancaire à long terme a diminué de 18 millions d'euros, à 124 millions actuellement ; le cash flow opérationnel se chiffre à 101 millions d'euros et le solde de trésorerie à 231 millions, une donnée très significative car dans un contexte économique incertain, elle garantit au Port de Barcelone une robustesse financière suffisante pour faire face aux grands projets à mener dans les prochaines années. Ces projets concernent particulièrement "l'électrification des quais, la rénovation des infrastructures portuaires, les nouveaux accès ferroviaires et la modernisation de Port Vell" explique le président du Port, Lluis Salvadó, qui a quantifié les investissements à environ 300 millions d'euros sur les deux prochaines années. "Ce sont des projets déjà soumis à appel d'offres et qui vont démarrer, ou que nous soumettrons à appel d'offres cette année".
Les bons résultats économiques du Port de Barcelona sont accompagnés d'une hausse notable des apports qu'il effectue au système portuaire espagnol a souligné Miriam Alaminos, directrice administrative et financière. "Le Port de Barcelone est le principal contributeur au système portuaire de l'Etat à travers les différents mécanismes de solidarité existants. En 2022, notre contribution a augmenté de 55%, à 16,5 millions d'euros".
